Un endroit fabuleux.

*Nedrisch emmena Tintel au pied d'un magnifique frêne. Il chuchotait car il aimait le calme qu'il régnait. *

C'est ici que j'aime me ressource quand j'ai un coup de déprime. Je m'assieds au pied de cet arbre et je contemple les lotus des petits étangs.
J'aime le calme qui régne.
Je viens me ressourcer quand je suis en panne d'inspiration et quand je suis triste ou que je repense à mon ancienne vie, je viens me changer les idées.

Qu'est ce que tu penses de cet endroit?
Assied toi et apprécie la vue. Tu vas voir, il fait vraiment bon vivre ici.

* D'instinct, Tintel s'assit au pied de l'arbre en tailleur*

Cet arbre ramène le calme et la sérénité... Les lotus, eux, te montrent que de la boue peut éclore la plus belle des fleurs. Elle est le symbole de la pureté, la réalisation de l'être. Ici, il symbolise aussi la naissance et l'union d'Isis et d'Osiris...

*Elle ferma les yeux en inspirant profondément*

Tu as raison, c'est en endroit qui inspire au calme et à la réflexion.

*Nedrisch écoutait Tintel et posa sa tête sur son épaule*

Si ça ne t'ennuie pas, continue à parler et dire ce que tu en penses.

*elle ne bouga pas, mais n'ouvrit plus la bouche pour parler... Elle était barde, et les mots arrivaient plus facilement en chanson*
Le roi a fait battre tambour (bis)
Pour voir toutes ces dames
Et la première qu'il a vue
Lui a ravi son âme.

Marquis, dis-moi, la connais-tu
Quelle est cette jolie dame ?
Le marquis lui a répondu :
- Sire roi, c'est ma femme.

Marquis, tu es plus heureux qu'moi
D'avoir femme si belle
Si tu voulais me la donner
Je me chargerais d'elle.

Sire, si vous n'étiez pas le roi
J'en tirerais vengeance
Mais puisque vous êtes le roi
A votre obéissance.

Marquis, ne te fâche donc pas
Tu auras ta récompense
Je te ferai de mes armées
Beau maréchal de France.

Adieu ma mie, adieu mon coeur
Adieu mon espérance
Puisqu'il te faut servir le roi
Séparons-nous d'ensemble.

Le roi l'a prise par la main
L'a menée en sa chambre
La belle en montant les degrés
A voulu se défendre.

Marquise, ne pleurez pas tant
Je vous ferai princesse
De tout mon or et mon argent
Vous serez la maîtresse.

La reine a fait faire un bouquet
De belles fleurs de lyse
Et la senteur de ce bouquet
A fait mourir marquise.

Cette chanson est vraiment magnifique.

*Nedrisch regarda Tintel au plus profond de ses yeux et il se rapprocha de son visage.
Il n'osa pas l'embrasser car il avait peur de la réaction de Tintel.*

Je crois que c'est la plus belle chanson que j'ai pu entendre. Vraiment, j'en ai le souffle coupé par la beauté de ce texte.

*Il se tut et replongea dans les yeux de Tintel.*

C'est une vieille chanson, que j'ai apprise il y a bien longtemps, maintenant. Mais je ne sais plus d'où elle vient.

Celle-ci, je l'ai chantée à la Muse des bardes, pendant le Rêve. Elle a choisi quelqu'un d'autre pour lui conférer son pouvoir, mais elle l'a aimée aussi, cette chanson.

*Plongeant ses yeux dans ceux de Nedrisch*
Et dire que tout le monde râlait, parce que personne ne m'avais entendue chanter...

*Nedrisch n'en pouva plus, il posa délicatement sa main sur le magnifique visage de Tintel et il s'avanca pour l'embrasser.
Avant de l'embrasser, il s'arreta à quelque centimètre de sa bouche et lui dit d'une manière posée et délicate :*

" Il est vrai que nous nous ne connaissons pas beaucoup mais l'envie est bien plus forte que la raison et pardonnez moi si je vous choque."

*Nedrisch continua sa course et embrassa Tintel, il attendait au plus profond de lui, une énorme claque sur son visage mais ça valait la peine*

*Tintel, étonnée, leva la main en sentant des lèvres sur les siennes, mais se ravisa bien vite en se laissant profiter du moment présent et ferma les yeux.
Après ce baiser, elle resta un moment sans parler*


ça fait combien de temps que vous ressentez ce genre de sentiments pour moi ?


*elle se leva, prête a reprendre la route vers le Temple*

Depuis le début du rêve, mais je n'imaginais pas que le rêve pouvait rejoindre la réalité.

*Nedrisch resta assis à l'ombre, un peu désemparé mais heureux. *


Je vais rester un peu ici, je crois que c'est mieux pour nous deux.

Pourquoi mieux...?

C'est vous qui avez commencé, et maintenant, vous voulez me laisser seule ??



*elle lui tourna le dos*

"Attend! Ne pars pas! "

* Il se releva et couru après Tintel*

"Non je croyais que tu voulais partir car j'avais été trop vite avec ce baiser.
Tu crois que je n'aurais pas du t'embrasser? "

*elle s'arrêta net, mais ne se retourna pas*


Tu sais, je t'aurais fait mal, si je voulais te faire arrêter...
Mais, je ne l'ai pas fait, et j'ai pourtant ma dague sur moi.

Tu ne penses pas que mes actes ont une raison d'être ?

Quel raison d'être alors?
Comme je t'ai dit, je n'ai jamais eu l'occasion de parler aux femmes et d'être à l'aise avec elles.
Donc excuse moi si je t'ai offusqué, ce n'était pas mon but!

Malgré mon coté froid et ennuyant, je suis quelqu'un de profond et au fond de moi, peut être un grand sentimental.

Je crois que nos petites taquineries durant le rêve ont provoqué quelque chose en moi que je n'arrive pas trop à contrôler et trop voir clair.

Qu'est ce que tu en penses?

Je sais que tu as été marié de force à un homme, mais tout est bizarre pour moi aussi et j'aimerai que tu sois plus clair dans ce que tu penses.

*elle se retourna violemment*

Te rends tu comptes de ce que tu dis ?
Mes pensées sont claires, Niedrisch... Toi par contre, tu n'as rien su dire pendant le Rêve, et tu le dis toi-même, tu ne sais rien contrôler.


Mariée de force, oui... A quelqu'un qui, je le sais de source sûre, est à présent mort.
C'est quelque chose que tu ne peux pas connaître, toi... Même si tu penses comprendre, tu ne sais pas ce que c'est de devoir apprendre à aimer quelqu'un qu'on a haï toute sa vie.

Me laisser embrasser n'est pas sans sens, Niedrisch, mais si tu es incapable de voir ça, je ne peux rien pour toi.

*dans ses yeux brillaient la colère et la douleur mêlée*

Il la pris dans ses bras et l'embrassa de nouveau*

Tu crois que pendant le rêve, tu as remarqué que tu étais la seule auprès qui je cherchais du réconfort et de la compagnie?

Ne m'en veux pas, je suis quelqu'un, comme je te l'ai dit, que ne savais pas parler aux femmes mais je sais ce que je veux.

Et ce que je veux, c'est de pouvoir passer d'agréable moment avec toi et de continuer encore la chaleureuse expérience que nous venons de connaitre.

Elle se serra un peu plus contre lui

Tu as interêt à jamais me faire de mal... Et si tu le fais, à avoir une bonne raison...
Sinon, ça sera a mon tour de te faire mal, et il n'y a pas pire qu'un femme qui a été blessée un nombre incalculable de fois...

Jamais je ne te ferais de mal! Crois moi que je voudrais pas faire du mal à quelqu'un à qui je tiens!

Est ce que ça te dirais de rejoindre Nébet pour voir la suite des opérations?

* Nedrisch lui pris la main et posa un délicat baiser sur sa joue*

La suite des opérations ?

Il y a encore quelque chose à faire ?


*elle commença à avancer dans l'allée fleurie, serrant la main de Niedrisch dans la sienne*

Tu apprendras qu'ici, il y a toujours quelque chose à faire et on est toujours occupé.

Si ce n'est pas entrainé les militaires, il faut écrire ou recevoir les paysans du coin, et je te passe les autres joyeusetés.

Tu n'as pas l'air heureux....

Si si je t'assure!
Nous sommes toujours occupés! Je te promets de ne pas te dire de bétises.
Comme nous sommes peu à pouvoir occuper des postes à responsabilités, toutes les taches nous incombes.

Mais ce qui est chouette aussi, c'est que nous nous serrons les coudes.
Ne dit pas à Nébet que j'ai dit ça, mais je l'aime bien et je ferais n'importe quoi pour elle.

Je verrai au fil du temps comment c'est ici... Mais ça sera déjà bien moins chaotique que chez le peuple féerique, je n'en doute pas.

Et en ce qui concerne Nébet, attention, tu vas me rendre jalouse...
*elle ésquissa un demi sourire qui montra bien qu'elle voulait le faire rire*

J'avais l'impression que c'était tendu , entre vous deux, mais je te fais confiance... Sinon, je pense que tu ne serais déjà plus au Temple.

En effet, c'est tendu et je le rends ainsi.
C'est pour son bien, les hommes tirent au flan et n'écoute presque pas la grande Prêtresse, en leur donnant un minimum peur d'elle, ils la respecteront et elle pourra faire avancer le Temple.


*Il lui pris la main et l'entraina vers l'intérieur du Temple*

J'ai eu suffisamment de chef incroyablement stupide, que je ne fais pas totalement confiance en la hiérarchie.
Tu te rappels ce qui c'est passé dans les dernières heures du rêve?

Ce n'est pas une si mauvaise idée, après tout... Mais fait attention, c'est toujours à double tranchant, tout ça.

Et, je t'avoue, je ne me souviens pas bien, ce qu'il y a eu à la fin du Rêve... La bataille oui, où j'ai failli mourir 4 fois parce qu'ils ont pris en tenaille les guerrisseurs et les magiciens, et je me trouvait dans ceux là...
et si je n'étais pas sur le champ de bataille, j'étais en train d'infiltrer des factions...
Elle baisse la voix
Mais ne le dis à personne, surtout... Ca ficherait ma couverture en l'air.

Mais, de quoi veux-tu parler, toi?

Je veux parler de ma mise au pilori parce que j'ai critiqué ouvertement Axelle pour son incompétence.

Je ne peux pas lui en vouloir, elle est simplement stupide de foncer dans le tas et de ne pas réfléchir à une stratégie plus élaborer que "Taper sur Ennemi"
J'ai suffisamment souffert de la guerre et perdu des compagnons d'armes pour encore me faire du mal à pleurer mes frères disparus.
Depuis lors, j'ai une haine profonde vis à vis de la hiérarchie militaire et des gens qui préfèrent la guerre que la paix.